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Mon expérience en tant que stagiaire au DPCP

 



Pour la grande majorité des étudiant(e)s en droit, le stage est une étape cruciale de la formation, car il s’agit d’un dernier « sprint » avant la ligne d’arrivée. Le stage souligne non seulement la fin des études, mais aussi le premier pas vers son emploi de rêve.

Par Megan Côté, stagiaire du Barreau

Le métier d’avocat(e) implique certainement un parcours qui peut s’avérer difficile. Ce sont des nuits blanches, des sacrifices, des remises en question et parfois même des échecs, mais tout ce travail en vaut certainement la chandelle.

L’arrivée du stage final donne enfin un sens à tous ces moments d’angoisse et d’incertitude. Il s’agit d’une étape importante pour tous les étudiant(e)s, laquelle souligne de nombreuses années d’efforts et de travail acharné.

Le stage permet aux étudiant(e)s de mettre en application les enseignements reçus au cours des dernières années et de faire valoir leurs compétences vis-à-vis leurs pairs. C’est le moment de bâtir son avenir professionnel.

Le stage du Barreau

Le stage requis par l’École du Barreau pour accéder à la profession d’avocat(e) est d’une durée totale de 6 mois. Suivant cette période de formation et de perfectionnement, la ou le stagiaire est assermenté(e), inscrit(e) au Tableau de l’Ordre et peut enfin agir à titre d’avocat(e) de façon officielle.

Au cours de leurs études, les étudiant(e)s ont la chance de se familiariser avec divers domaines de droit et ainsi se faire une tête sur ce qui les intéresse davantage pour la suite. Cependant, c’est généralement le stage qui leur permet de déterminer leur champ éventuel de pratique. Personnellement, mon intérêt a toujours été centré vers le droit criminel et pénal, c’est pourquoi j’ai choisi de poser ma candidature au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP).

Pourquoi le DPCP ?

Pourquoi avoir choisi le DPCP ? C’est l’une des questions qu’on me pose le plus souvent et pour laquelle la réponse semble si simple.

Rarement on s’interroge sur les raisons qui motivent nos choix, jusqu’à ce que la question nous soit soulevée. Je crois cependant qu’il est important de le faire. Pour ma part, je me suis rapidement sentie interpellée par la mission du DPCP qui vise notamment à assurer la protection de la société et mettre à la disposition des personnes victimes un système de poursuite axé sur la protection de leurs intérêts et de ceux des témoins. J’ai confiance en notre système de justice et je crois qu’il importe que tous aient cette confiance. Mon désir est d’avoir un impact direct tant sur la sécurité et le bien-être de la société que sur la perception qu’ont les gens face à la justice.

Certaines personnes hésitent parfois à dénoncer un acte criminel en raison des préjugés qui existent à l’égard du système judiciaire. Mon objectif, en rejoignant le DPCP, est d’agir pour que cessent ces préjugés. Comme dans d’autres domaines, les dossiers plus difficiles ou controversés sont souvent les plus médiatisés. La population peut ainsi être tentée d’y voir un problème systémique. Cependant, il faut se rappeler que chaque jour, des dossiers qui se sont déroulés sans écueils se concluent. Bien que perfectible, le système fonctionne.

Le DPCP est soucieux et à l’écoute des besoins des personnes victimes et des témoins et vise à maintenir la confiance du public à l’égard du système de justice. On veut que les personnes victimes sachent que justice peut être rendue. De plus en plus, le personnel veille à ce que les actions prises par le DPCP soient diffusées au reste de la population en vue de favoriser la compréhension et la confiance du public envers le système de justice. L’institution s’adapte constamment aux nouvelles réalités afin d’offrir un système de poursuite efficace et à même de répondre aux besoins de la société. Il y a un aspect humain et une proximité que j’apprécie dans cette recherche de justice.

Tant la mission du DPCP, que les valeurs qui y sont préconisées, correspondent parfaitement à mes aspirations professionnelles futures, d’où mon désir de parfaire mes connaissances en y effectuant mon stage.

L’entrée en fonction

Depuis novembre 2021, je suis stagiaire du Barreau au DPCP, plus précisément au Bureau du directeur, à la Direction des communications.

Malgré que cette étape puisse s’avérer angoissante, d’autant plus lorsqu’effectuée en pleine pandémie, mon entrée en fonction au sein du DPCP a été à la hauteur de mes attentes. Les gens sont accueillants et veillent à l’intégration de chacun des membres du personnel. Dès ma première rencontre avec l’équipe, j’ai su que mon stage serait une belle expérience. Une institution qui semble grande, mais dont la proximité est hallucinante. Ce sont des centaines de personnes, partout au Québec, qui collaborent et se dévouent au quotidien dans leurs fonctions.

Un stage à la hauteur de mes attentes

Le DPCP, ce n’est pas que des procureur(e)s plaidant(e)s. L’institution offre un éventail de possibilités d’emplois. Il y a non seulement différents corps de métier, mais aussi des procureur(e)s qui ne sont pas appelé(e)s à plaider devant un juge. Certain(e)s procureur(e)s vont plutôt veiller à assurer la mise en place des différentes stratégies institutionnelles, rédiger des opinions juridiques en ce sens, agir à titre de conseiller(ère)s vis-à-vis les policier(ère)s, offrir un soutien aux dirigeant(e)s ou encore s’assurer que le public, vous, soyez informé(e)s de ce qui se passe devant les tribunaux.

Par exemple, au cours de mon stage, j’ai été amenée à faire de la recherche juridique, vulgariser des notions juridiques, préparer des dossiers de cour et y assister, ou encore, analyser des demandes d’intenter des procédures soumises par les différents corps policiers sous la supervision d’un procureur. Étant à la Direction des communications, notre objectif principal est non seulement de garder la population informée à travers les différents médias ou sur nos médias sociaux, mais également d’assurer qu’une personne qui ne travaille pas au DPCP, qui n’est pas familière avec le système de justice ou même qui n’a aucune connaissance en droit, soit en mesure de comprendre certains aspects juridiques.

Mon travail au DPCP m’amène à développer différentes habiletés chaque jour, à me dépasser et à sortir de ma zone de confort, sans toutefois avoir honte de demander conseil. Les gens sont disponibles et offrent le soutien et l’encadrement nécessaires au besoin. Dès mon arrivée au bureau, on m’a rapidement impliquée dans différents mandats. Même en tant que stagiaire et malgré le peu d’expérience que je possédais, l’ensemble du personnel a fait preuve d’une grande confiance à mon égard en me confiant différentes tâches. Selon moi, c’est la clé d’un bon apprentissage. Entourée de personnes d’expérience, compétentes, motivées et passionnées par leur travail, le DPCP m’a donné la possibilité de voir tout ce qui englobe le métier de procureur(e) tout en m’offrant une expérience de travail personnalisée. Une formation de qualité est essentielle au développement de tout(e) bon(ne) juriste et je considère qu’un stage au sein du DPCP a contribué d’excellente façon à ma formation juridique.


Qu’attends-tu pour postuler à ton tour?

Le DPCP m’a permis de jeter un regard nouveau sur la pratique du droit et la réalité du système de justice pénal. Certes, j’ai encore beaucoup à apprendre, mais je suis très reconnaissante d’avoir eu la chance d’évoluer auprès de collègues compétent(e)s et dévoué(e)s. Il m’aurait certainement été difficile d’espérer mieux pour intégrer le métier et établir les bases de ma carrière en droit.

Je vous invite tous et toutes à poser votre candidature auprès de l’institution qu’est le DPCP, que vous soyez dans le domaine juridique ou non.

Un merci tout spécial à l’équipe dynamique et soudée de la Direction des communications pour ces beaux 6 mois qui auront passé beaucoup trop vite.



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