Pour un petit party... sans grosses conséquences


Avec l’arrivée de l’été, la fin des classes, les vacances… et le déconfinement, plusieurs trépignent d’impatience à l’idée de se rencontrer autour d’un feu, d’une bouteille de vin ou sur la rive d’un lac. Voici quelques conseils pour que ce petit party se passe bien, dans le respect des lois.

Luc Fournier, conseiller en communication


Avant de sortir guitare et tam-tam et s’installer autour du feu, il faut d’abord s’assurer qu’il est permis d’en allumer un. Car les périodes plus sèches sont souvent accompagnées d’interdictions de feux à ciel ouvert. 

Vérifiez si votre région est touchée par des restrictions sur le site de la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU). Les contrevenants s’exposent à une amende de 200 $ à 5000 $, selon l’article 240 de la Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier. C’est l’équivalent de beaucoup de sacs de guimauves, ça.

L’endroit où se fait le feu doit également être bien délimité et aménagé afin d’éviter sa propagation. L’utilisation d’un pare-étincelle est aussi fortement suggérée.

Quant aux feux d’artifice, il faudra vérifier la réglementation municipale pour s’assurer qu’il est permis d’en faire exploser dans votre secteur.


Respecter les mesures sanitaires

Évidemment, les mesures sanitaires en vigueur dans votre région devront être respectées. Elles se sont allégées, mais existent encore. Avant de trancher sur la question de l’heure («petit party» ou «moyen party»?), on visite le Québec.ca/covid19. Les participants à des «trop gros partys» s’exposent à des amendes.


Prudence autour d’un plan d’eau

Il fait chaud et les plans d’eau ont l’effet d’un aimant. Tout le monde à la plage, sur le bord de la piscine ou encore en promenade en bateau.

Évidemment, la vigilance des parents est toujours de mise autour des plans d’eau et la surveillance des jeunes baigneurs doit être constante.

Pour les navigateurs, le Règlement sur la compétence des conducteurs d’embarcations de plaisance fait état de plusieurs obligations et interdictions. Parmi les obligations, il faut savoir que le conducteur d’un bateau motorisé doit être détenteur d’une carte de compétence. Capitaine, matelots et moussaillons devraient également porter une veste de flottaison individuelle (VFI). 

Parmi les interdictions, l’alcool ou le cannabis à la barre d’un bateau sont tout aussi interdits que pour la conduite d’une voiture.

Le site CarteBateau.com, de Transports Canada, résume les principales amendes auxquelles s’exposent les conducteurs qui ne respectent pas les lois et règlements applicables.


Conduite avec les facultés affaiblies

La soirée tire à sa fin. Les conducteurs sobres désignés en début de soirée s’installent derrière le volant. D’autres, téméraires, seront tentés de prendre la route malgré quelques consommations.

Faut-il le rappeler (la réponse est oui), la conduite avec les facultés affaiblies par l’alcool est un acte criminel pouvant avoir de lourdes conséquences, notamment pour les autres usagers de la route ou les piétons qui peuvent se faire happer. C’est d’ailleurs la principale cause criminelle de décès et de blessures au Canada.

Après avoir été déclaré coupable de conduite avec les facultés affaiblies, un chauffard sera sous le coup d’une interdiction de conduite pour un an, en plus d’avoir une amende de 1000 $ et un casier judiciaire. Les sanctions pour les récidives sont évidemment plus lourdes, allant jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.

Pour l’infraction de conduite avec facultés affaiblies causant la mort, la peine maximale est d’ailleurs un emprisonnement à perpétuité. 

Le site Web de la SAAQ résume bien la question, ainsi que celle de la consommation de cannabis ou de toute autre drogue.

Profitez plutôt des nuits chaudes pour ériger votre tente et dormir sur place. Dernier conseil : montez la tente avant le petit party. Rien d’illégal de le faire à la fin, on vous rassure. C’est juste vraiment plus compliqué.


Bon party!